Les mots imposés

Avec “Les Mots Imposés”, nos invités disposent d’une minute pour s’exprimer sur un mot qu’ils découvrent juste avant de prendre la parole. L’exercice n’est pas simple. Il fait surgir une image mentale parfois étonnante et toujours pleine de saveur et de personnalité.  Nos invités, acteurs de la solidarité et de l’engagement en faveur des autres nous livrent ainsi chaque jour un peu de leur intimité, une sorte de pépite de pensées et de sentiments entremêlés qui viennent déposer un rayon de soleil et d’espoir au quotidien.

65 épisode(s), 1 saison(s).
2022-09-09 - 01:14 - episode 6
"C’est un terme clé pour l’Action chrétienne en Orient. Le Proche-Orient est toujours en crise, plus ou moins, mais actuellement c’est très difficile. Et ce terme d’espérance c’est le terme qui nous fait tenir. Tenir dans le soutien, nos amis, nos frères et sœurs là-bas, et surtout le mot qu’eux-mêmes utilisent pour dire « Notre espérance est d’abord en Dieu », c’est notre colonne vertébrale intérieure, notre spiritualité. On agit, on reste sur place, on se donne, parce qu’on est nourris par cette espérance chrétienne, alors que les espoirs humains semblent faibles. En Syrie actuellement il n’y a toujours pas de solutions politiques, au Liban on ne voit pas comment sortir de l’accumulation de crises. Et donc avant de mettre des espoirs dans des micmacs géopolitiques, politiques, d’abord c’est l’espérance de la foi chrétienne qui aide à voir plus loin et à croire que ce qu’on fait fait la différence, permet aux gens de tenir, permet de se dire que tout n’est pas perdu etc… C’est vraiment un mot clé pour la théologie, mais aussi pour la vie quotidienne vraiment." L'espérance, vue par Mathieu Busch, directeur d'Action Chrétienne en Orient : https://action-chretienne-orient.fr/
2022-09-08 - 01:13 - episode 5
"C’est un mot que j’aime beaucoup, il a une résonance biblique et puis on le retrouve aussi dans la devise de la France. La fraternité, c’est aussi pour l’Action chrétienne en Orient le fait d’avoir des sœurs et des frères desquels on se sent très proches malgré la distance à l’autre bout de la Méditerranée, malgré les différences culturelles, linguistiques. Se reconnaitre frères et sœurs c’est la communion par-delà les différences, c’est je pense une part essentielle de la foi chrétienne en général, mais aussi de l’Action chrétienne en Orient en particulier avec ces relations entre églises, entre partenaires. Il y a une confiance parce qu’on se connait bien qui se crée rapidement et qui permet d’agir plus facilement, qui permet aussi d’intervenir, de se dire voilà « je sais qu’ils vont le fairebien même si je n’ai pas encore tous les rapports, tous les papiers, tous les contrats, tous les trucs », (parce qu’il faut bien-sûr vérifier quand on aide etc…). D’abord c’est la relation de confiance, la relation de foi, et c’est nourrissant, c’est réciproque, c’est dans les deux sens, c’est une force." Le mot fraternité, exposé par Mathieu Busch, directeur d'Action Chrétienne en Orient : https://action-chretienne-orient.fr/
2022-09-07 - 01:11 - episode 4
"C’est un peu une frustration pour moi, j’aimerais tellement bien apprendre l’arabe. Je n’ai pas le courage ou je n’ai pas assez la volonté de m’y mettre. Je connais une cinquantaine de mots pour me débrouiller dans la rue au Caire, commander mon taxi et survivre en se déplaçant. C’est une belle langue que j’aime entendre, écouter, qui est aussi la langue de la majorité des chrétiens au Proche-Orient. On associe souvent l’arabe au coran, à l’islam, mais c’est aussi la langue de l’Eglise pour beaucoup de chrétiens au Proche-Orient, avec de beaux cantiques, de belles chansons. Ecouter en arabe le Notre Père ça me fait toujours quelque chose aussi. C’est beau. Une langue pas simple non plus parce qu’il y a plein de dialectes, il y a plein de manières de prononcer différentes. Il y a l’arabe duMaghreb qui est très loin de l’arabe égyptien, de l’arabe de la Syrie et du Levan. Je suis toujours heureux de capter quelques mots, de pouvoir de temps en temps briser la glace. Et chaque fois je me dis « Ah, quand je reviens du Proche-Orient il faut que je me mette à l’arabe cette fois-ci », mais bon voilà, peut-être qu’un jour j’aurais plus de temps et plus de courage pour aller plus loin dans cette langue." Un goût pour la langue arabe, proposé par Mathieu Busch, directeur d'Action Chrétienne en Orient : https://action-chretienne-orient.fr/
2022-09-06 - 01:18 - episode 3
"C’est un mot qu’on associe j’imagine pour beaucoup à la guerre et moi je l’associe plutôt à une expérience forte. J’ai pu aller dans ce pays en 2003, puis en 2008 avec un groupe de jeunes : mon cœur est resté accroché en Syrie. J’y ai rencontré là-bas, à l’époque, des gens bienveillants, hospitaliers, des sites archéologiques magnifiques, des églises avec des personnes engagées. C’est un peu le pays de mon cœur au Proche-Orient, avec aussi la ville d’Alep, qu’on appelle « ville martyre » à cause de la guerre, mais dans laquelle j’ai des amis, un pasteur que je connais bien qui s’appelle Pchara, son épouse Ouri, qui ont choisi de rester durant tout le conflit, même quand la partie où ils étaient était en état de siège par les rebelles. Ils n’avaient pas d’eau, ils ont redécouvert un puit. C’est une maison aussi qui a été créée par l’action chrétienne en Orient, au début de notre histoire, dans les années 20, qui heureusement n’a pas été détruite durant la guerre et qui donne à des personnes pauvres des soins médicaux, de l’écoute, tout un aspect social, d’entraide, et un lieu d’église également, un lieu de témoignage, un lieu de partage biblique etc. Donc la Syrie, dès que je peux y aller j’y vais, et particulièrement à Alep." Une fenêtre ouverte sur la Syrie proposée par Mathieu Bush, directeur d'Action Chrétienne en Orient : https://action-chretienne-orient.fr/
2022-09-05 - 01:14 - episode 2
"Quand on part quelque part, on cherche la différence au départ, peut-être qu’on cherche l’exotisme. Pourquoi est-ce qu’on va en vacances à l’autre bout du monde des fois… On cherche quelque chose qui ne nous ressemble pas, qui peut nous faire changer d’air, de paysage, nous rafraichir l’esprit, d’autres coutumes etc… Et peut-être que c’est aussi ce qui m’impressionnait ou me nourrissait dans mes premiers voyages au Moyen-Orient quand j’étais étudiant : ce lien avec la Bible et puis tous ces lieux bibliques ; alors on veut découvrir les choses en vrai, et puis avec le temps, je suis arrivé à être en relation avec des protestants au Moyen-Orient et il y a des points communs. Il y a des choses qui sont différentes dans la langue, dans les coutumes (etc), la vision du monde, et en même temps il y a plein de choses qui nous rassemblent. Et donc la différence c’est toujours ce jeu entre ce qui nous distingue, mais aussi qu’est-ce qui nous rapproche, qu’est-ce qui nous réunit. C’est assez drôle de trouver par exemple une église protestante au fin fond de la Syrie qui ressemble à une église protestante chez nous. J’aime beaucoup la réflexion autour de l’altérité. Et les différences sont des richesses et pas des murs infranchissables, on peut traduire les choses, on peut arriver à se comprendre malgré les différences, et ça c’est beau." Une idée de la différence proposée par Mathieu Bush, directeur d'Action Chrétienne en Orient : https://action-chretienne-orient.fr/
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